LE REDOUTABLE (1963 - 1991) : Premier sous-marin nucléaire lanceur d'engins français

Le projet Coelacante

Les missions Le programme Coelacanthe comporte les études, le développement, la fabrication et la construction : des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins et de leur propulsion nucléaire ; des missiles balistiques munis de têtes nucléaires ; de l'infrastructure nécessaire à l'accomplissement de la mission.

La construction du premier sous-marin nucléaire français, Le Redoutable, a été précédée par la réalisation de deux prototypes :

• le prototype à terre (PAT) de propulsion nucléaire conçu à Cadarache. La construction a commencé en 1960 et le réacteur a divergé en 1964 ;
• le sous-marin expérimental Gymnote, mis en chantier à Cherbourg en 1961 et présenté aux essais en 1965. Il avait un déplacement de 3 000 tonnes en surface et était équipé de quatre tubes lance-missiles dont deux identiques à ceux des SNLE.

L'organisation

L'organisation Coelacanthe a été créée en 1962 pour conduire les programmes concourant à la réalisation de la Force océanique stratégique et rassemblés sous l'appellation de "projet Coelacanthe". Au somment de l'organisation, on trouve un comité directeur, présidé par le délégué général pour l'Armement où sont représentés, à un niveau hiérarchique élevé, les différents organismes impliqués dans la réalisation de la composante navale, de la force nucléaire stratégique : EMA, EMM, DGA, CEA, DSF, Alfost.

Pour la préparation de ses décisions, le comité directeur est assisté :

• d'un groupe technique présidé par un ingénieur de la DGA, "maître d'oeuvre principal du projet Coelacanthe",
• d'un groupe opérationnel présidé par un officier général de Marine, "l'amiral Coelacanthe", représentant du CEMM auprès du comité directeur et interlocuteur normal du maître d'oeuvre principal pour les questions de nature opérationnelle.

Le comité directeur fait exécuter ses décisions par l'intermédiaire du maître d'oeuvre principal, chargé de la coordination des programmes constituant le projet Coelacanthe.

Ce dernier assure lui-même la direction du programme SNLE, fonctions pour lesquelles il est subordonné au DCN, tandis que la direction des programmes missiles MSBS, têtes nucléaires associés et transmissions de la Fost sont assurées par des ingénieurs appartenant respectivement à la Direction des engins, au CEA (Directions des applications militaires) et à la Direction de l'électronique et de l'informatique (DEI)

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